samedi 13 juin 2009

Jour 4 : Tigresse Woods

Il fait toujours moche. La journée parfaite pour aller jouer au golf sans massacrer son bronzage. Direction Roger Dunn Golf Shop, où je pourrai choisir mon cadeau d’anniversaire : un ensemble complet de bâtons, une paire de souliers, des petits bas blancs, un gant et des balles. Roses, les balles. Pour les bâtons, ça se passe plutôt bien. Pour les souliers, c’est une autre paire de manches. Ils sont toujours bien cutes dans leur petite taille de présentation, mais quand ils t’arrivent en taille 10, laissez-moi vous dire qu’ils sont pas mal moins cutes. En vraie fille que je suis, la première chose que je fais en les enfilant, c’est aller me regarder dans le seul miroir de la boutique, à 100 mètres du rayon des chaussures. Voulez-vous bien me dire pourquoi ils ont mis ça si loin? J’entends les gars rigoler. « Are they comfortable? That’s what’s important. » Je veux bien, mais quand même, de quoi je vais avoir l’air avec ces grosses affaires-là dans les pieds quand je vais avoir les jambes à l’air? Pression, pression, faut y aller, faut y aller, ça paraît que je suis la seule fille du groupe. Au final, j’ai le choix entre deux grosses affaires noires ou deux grosses affaires blanches avec du simili-crocodile brun. J’opte pour le crocodile. Ils devraient se fondre avec ma peau de crocodile et être un peu moins visibles.

Nous voici au driving range, deux paniers de balles au programme. À côté de nous, deux gars s’éreintent à essayer de mettre leurs balles dans une poubelle. Nizar prend place. Il frappe… direct dans la poubelle. Une symphonie de « oh » s’est fait entendre. S’il s’était arrêté là, il aurait eu l’air d’un vrai pro. Mais il nous restait deux paniers complets à frapper. Ils ont vite compris que c’était la chance du débutant. En ce qui me concerne, si ce n’était de mon maudit bras qui ne veut pas rester droit, je pourrais dire que je ne m’en sors pas si mal. Pour ce qui est de la position « assis sur un bol de toilette invisible », je m’en sors très, très bien. Photo à l’appui. Je me demande même si on ne s’est pas foutu de ma gueule. J'ai l'impression d'être la seule à adopter la « bonne » position. Enfin. Le bilan de la journée : pour un 9 trous, par 27, j’ai fait 51, je n’ai tué personne et je n’ai perdu aucune balle.

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Objectif du jour : Ne blesser personne au driving range.

Fait saillant du jour :
Je n’ai blessé personne au driving range… personne à part moi. Quand on frappe le sol au lieu de la balle, on s’en rappelle le lendemain.

Pensée du jour :
« Did I bend my elbow? » (je commence à penser en anglais)

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